Pour une fois, je tiens un scoupe*: les CRS qui vont surveiller vos baignades sur nos belles côtes normandes auraient reçu une formation accélérée pour pouvoir intervenir psychologiquement auprès des vacanciers déprimés et suicidaires.
Car l'INSEE l'a établi, le Figaro l'a admis et l'agence Xinhua le révèle au monde:
France: le moral des ménages en juillet au plus bas niveau historique
Pour vous le remonter un peu, je m'en vais vous faire rêver... en collant en vrac des images et des sons en provenance d'Oaxaca.
Vous allez voir: l'art des rues et les chants d'un peuple en révolte, ça requinque.
[Pour des nouvelles fraîches, vous pouvez vous rendre sur La clenche, blog nouveau-né...]
boomp3.com
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Cette dernière chanson El son de la barricada est peut-être LE chant de la Commune d'oaxaca.
En voici les paroles:
Ceux de la barricade
En ce quatorze juin de l'année deux mille six,
Sur la place d'Oaxaca, le monde est à l'envers.
Personne, le matin quand le jour s'est levé
N'aurait imaginé ce qui est arrivé...
Les professeurs en grève occupaient la grand-place,
Et le gouverneur félon avait tendu son piège.
Mais avant l'aube, ils ont quitté cette nasse,
Aux cris de rage des flics qui en faisaient le siège.
Refrain
Mais d'où sont-ils donc? Mais d'où sont-ils donc?
Ils sont de la barricade.
Et d'où sont-ils? Et d'où, et d'où, et d'où sont-ils?
Ils sont de la barricade.
Alerte dans la rue d'où vient le régiment!
Derrière la barricade s'est dressé le campement.
Aussitôt arrivés, ils ont fui à toutes jambes
Parce qu'ici sur la place nous savons nous défendre,
Surgissant de partout avec bâtons et pierres,
Maudissant la flicaille, la vouant à la merde.
Puis vient la contre-attaque par terre et dans les airs,
Nous arrosant de gaz et d'injures policières.
[au refrain]
Envole-toi, ma colombe, va raconter partout
Que le sang du maïs arrose la terre sacrée,
Que mensonges et coups ne nous ferons pas taire,
Que la paix doit être juste pour éviter la guerre.
Qu'ils s'en aillent, les lâches qui sont sans dignité
Et que restent ceux qui veulent changer de société
Car ici le cœur ne veut plus de leurs saletés
Le peuple veut la justice, le peuple est révolté.
[au refrain]
Le gaz n'a pas suffi contre notre bravoure,
Les forces de l'État vite ont dû reculer...
Ceux qui attaquent à l'aube ont été repoussés
Car les gens dans la rue sont sur les barricades.
[au refrain]
* Evidemment, hélas, c'est une fausse nouvelle...
PS: La traduction provient du numéro spécial de CQFD consacré à la libre Commune d'Oaxaca.
Les illustrations ont été prélevées sur le site de l'ASAR-O et sur le blog Colectivo Zape.
9 commentaires:
Cool!
Gracias!!
J'adore les graff, et le tube des barricades, c'est un peu ma chanson de chevet.
Il faudrait que je trouve un moyen de me réveiller avec!
;)
Yip yip yip, de donde, de donde...
Hehe!
:)
post-data : moi mon moral va bien. Même si je n'ai pas les moyens de me payer des vrais vacances...
Merci pour le dépaysement, Monsieur Guy !
@ Myrage : je ne sais pas si ça te consolera, mais on est un paquet dans ce cas ;-)
Bises et bonne sieste à tous !
Hé hop!
A dix mètres en diagonale de ton bureau, je crée moi aussi mon blog "sérieux" à l'adresse suivante: clenche.canalblog.com
Contrairement à Flopy, je suis incapable d'utiliser Canalblog correctement pour faire quelque chose de joli. Pour l'instant c'est un chambard pas possible. Sans doute que ça vient avec le temps.
Au sujet de la Commune de Oaxaca, "Un poco de tanta verdad", essssellent documentaire, est maintenant disponible en français sur toutes les bonnes tables de presse.
@ myrage,
De rien, de rien.
@Flo Py,
De rien, de rien.
@ agronome,
Faut bosser pour être aussi bon que Flo Py...
@ l'Agronome : la mise en page, le choix des couleurs, des polices, et tout et tout, c'est le plus casse-pieds. Mais tu verras, une fois que tu auras fait ça (ça prend une heure à peu près), Canalblog est 'achement facile à utiliser (plus que Blogger, je trouve). Et puis, à l'occasion, tu pourras montrer à Monsieur Guy à quel point les stats de Canalblog sont détaillées ;-)
Bises et bonne soirée !
Je note l'adresse Gronaume siflottant...
Mais j'ai encore du taf ce soir (pour préparer le kdo d'annif de mon papa) et j'ai le dos en compote. Donc j'irai pê plus tard.
T'es réveillé?
Cool!
J'croyais qu't'étais la Belle au bois dormant et qu'on te verrait pas pendant 1000 ans. Tu reviens la semaine prochaine à Paname, c'est ça?
Il faut passer par le concours du manger de piment pour te voir ou un café suffit?
visiteuse anonyme et occasionnelle,
je vous suis TRES reconnaissante de ce cadeau mexicain!
le chiapas et oaxaca sont pour moi une source constante de courage, pêche, inquiètude, colère, inspiration etc....
merci à vous de permettre à plus de gens de connaitre leur magnifique élan vital et rebelle,
qui se nourrit de la Commune et devrait nourrir nos trop nombreuses luttes actuelles!
Revenez à l'occasion, visiteuse anonyme...
Pour moi aussi, le mouvement d'Oaxaca est une sorte de "réconfort" (c'est mal dit, mais je n'allais pas dire "antidépresseur" quand même!)
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