D'une scène que l'on peut trouver bien encombrée de claounes misérables et d'histrions lamentables, il vient de se retirer.
J'aurais assez envie de rire de ce petit monsieur qui trouve, en "cette voix unique qui s'éteint, une musique singulière qui perçait toujours le brouhaha du monde pour atteindre au mystère de la «voie lactée» chère à Buñuel"...
(Il est vrai que Laurent Terzieff, cet homme "toujours éloigné des postures et des impostures", a de quoi l'impressionner, au point de réduire sa prose à cette bouillie à prétention poétique.)
Mais je n'ai pas le cœur à rire.
Je préfère réécouter cette fameuse "voix unique" parler de poésie:
Cette intervention a eu lieu le mardi 9 février 2010 au ministère de la Culture et de la Communication, en prélude à la 12e édition du Printemps des Poètes.
(La prise de son est lointaine, mais après tout, en matière de poésie, il faut toujours tendre l'oreille.)
PS: Contrairement à l'affirmation incrustée sur l'image, Laurent Terzieff n'interprète pas un poème, il lit, dans les dernières minutes, une page de prose de Rainer Maria Rilke, extraite des Cahiers de Malte Laurids Brigge (1929).
11 commentaires:
Un grand Monsieur exigeant jusqu'à l'extrême pour les auteurs qu'il servait .Plus qu'en paroles , je souhaite, j'espère qu'hommage lui sera rendu en diffusant pièces et films qu'il interprêta .
Je crains que les pièces n'aient pas été enregistrées.
Mais l'INA doit avoir en réserve des entretiens et des lectures.
Si j'en crois les commentaires laissés sous l'article qui lui rend hommage dans Rue89, deux diffusions sont prévues cette semaine (http://www.rue89.com/balagan/2010/07/03/le-comedien-laurent-terzieff-nhabitera-plus-le-theatre-157390) :
"Les Tricheurs", film de Marcel Carné qui l'a révélé en 1958, sur France 3 le mardi 6 juillet à 22h45.
Le lendemain à 22h10, France 2 diffusera "L'Habilleur" de Ronald Harwood, l'une de ses dernières pièces, qu'il a mise en scène et dans laquelle il jouait, donc, le rôle d'un comédien au soir de sa vie.
Bises Monsieur Guy.
Merci, avec toi l'Escalier va faire concurrence à Télérama !
Bises Madame Dorémi.
Tu parles, j'ai voulu regarder "Les Tricheurs" mais, Carné ou pas, Terzieff ou pas, Belmondo ou pas, ces histoires de jeunesse dorée qui ne sait comment passer le temps, qu'elles se déroulent hier ou aujourd'hui, ben, ça ma gonfle ! J'ai dû m'endormir au bout d'une petite heure…
Bises, Monsieur Guy.
Oups, ça ME gonfle, ça ME gonfle…
Enfin, le résultat est le même, spas ?
Il faudrait me payer...
Et pour rien au monde, je n'irai revoir les Tricheurs.
Bises, très courageuse madame Dorémi.
Me voilà donc rassurée : il n'y a pas que moi…
Mais je suis sûr que je rigolerais bien en revoyant "La voie lactée"...
Je ne connais pas celui-là.
Quant à Buñuel… Je devais être trop jeune quand j'ai vu quelques-uns de ses films pour en bien mesurer la portée. Je vais peut-être proférer une hérésie mais le souvenir que j'en ai gardé ne me donne pas envie de les revoir…
Chez Buñuel, les hérésies croisent le fer joyeusement !
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