vendredi 30 janvier 2009

Valse préfectorale dans la Manche



D'après les renseignements de troisième ou quatrième degré que j'ai pu obtenir en parcourant la toile et en dépouillant mon courrier, seul le manque d'humour des forces de police, ou de l'ordre, comme on dit en manière de plaisanterie, a fait obstacle à la volonté d'une ou deux centaines d'avant-gardistes de la rigolade d'aller faire la démonstration de leur "inquiétude" aux grilles du Palais de l'Elysée.

Ledit Palais était pourtant bien protégé par des renforts entrainés à la guérilla palatiale dans des camps secrets où sont reconstituées en vraie grandeur (c'est le mot!) les diverses résidences de notre chef d'Etat.

Par ailleurs, selon mes sources un peu troubles mais assez gouleyantes néanmoins, une livraison d'une ampleur exceptionnelle de sacs de sable anti insurrection avait été effectuées par la petite porte du Palais. On peut encore y voir les traces de la manœuvre hasardeuse et finalement calamiteuse d'un chauffeur, qui, après vérifications, s'est révélé sans permis, sans papiers et sans vergogne.

Je tiens tous ces renseignements d'un aide cuisinier du Palais, spécialiste de la confection du vin chaud aux épices à la mode médiévale, qui a passé la journée, et une partie de la nuit à abreuver le pilote de l'hélicoptère qui attendait..., aucazou...

La manifestation rouennaise.

Ce manque d'humour bien regrettable du préfet de police, à Paris, peut s'expliquer par la petite musique à trois temps que l'on a entendue dans le département si calme de la Manche, où l'on a envoyé monsieur le préfet valser, dans un placard. Ce qui est inconfortable.

A l'attention de monsieur le préfet,
avec mes respectueuses salutations.


De mauvaises langues laissent entendre que monsieur le préfet de la Manche aurait bénéficié d'une "mutation" à la suite des slogans, voire des cris, qu'il aurait laissé parvenir aux oreilles présidentielles, lors de la visite de monsieur Sarkozy à Saint-Lô, le 12 janvier. Ces bruits auraient eu des effets néfastes sur la migraine chronique, stabilisée mais à peine, de notre fragile président.

Ce sont probablement là racontars mal intentionnés, car il n'est pas contestable que monsieur le préfet de la Manche a beaucoup œuvré pour que la visite du chef de l'Etat sur les terres normandes soit la plus agréable possible pour notre hôte. Vous me permettrez, je pense (car votre avis me parviendra trop tard), de citer des extraits d'un courrier d'Isabelle L. qui donne le point de vue d'un témoin direct:

Les enfants de la classe "choisie" pour recevoir la visite de M. Sarkozy ont reçu depuis une semaine les visites du préfet, de la police, etc.
On leur a demandé d'apprendre à se lever convenablement en posant la main droite sur leur bureau...
Et en disant « Bonjour M. le Président » !!!!

(...)

Je tenais à signaler l'aspect très violent des forces de l'ordre, qui affichent partout au sein de leurs locaux qu'ils sont présents afin d'assurer notre sécurité avant tout !
En effet, place de la Licorne, une personne âgée a été bousculée par les CRS sous les yeux de lycéens qui se sont empressés de la secourir !!!
Les CRS sont passés en bousculant tout le monde, y compris femmes et enfants, alors qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter et aucune manifestation de violence, sauf la leur !
Un enseignant qui parlait avec les lycéens afin de les calmer face à l'agressivité des CRS s'est fait matraquer en se retournant...
Tout mouvement d'une personne étant considéré comme dangereux ?????????!!!!!!!!
Je suis sidérée, choquée !

Il est assez clair que ce témoignage innocente monsieur le préfet de tout soupçon de laxisme post soixante-huitard.

Il ne m'étonnerait guère qu'il ne fît partie de la section invisible de la mouvance ultra anarchiste, sous division de l'internationale ricanante de l'administration, spécialisée dans l'humour de degré second ou troisième...

On clôture, on tabasse, on gaze, mais on fait tout pour que les citoyen(ne)s présents puissent encore faire circuler leur indignation sur le ouaibe.

Le tout, probablement avec un sourire sardonique, signe distinctif de l'internationale en question...

Ce qui laisse penser à un réseau infiltrant les services de l'Etat, c'est cette nouvelle inquiétante du départ du directeur départemental de la sécurité publique de la Manche.

"Ils" sont partout !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour un peu (mais quand même pas…), j'en viendrais à plaindre les préfets et autres directeurs de la sécurité publique. Même pour eux, la vie est dure en Sarkozye…

Guy M. a dit…

On sent bien qu'ils sont à cran...