samedi 17 janvier 2009

Reconversion d'Eric Besson



Malgré les efforts surhumains que je fournis quotidiennement pour atteindre cet objectif, je n'arrive pas à adopter avec tous mes congénères cette attitude que l'on peut nommer "neutralité bienveillante". Je suis parfois bloqué dans mes progrès par la personnalité même du congénère considéré...

Prenons, à titre d'exemple, et presque au hasard, le cas de monsieur Eric Besson. Il réduit littéralement à néant tous mes efforts. Et j'en suis fort affecté.

Sa personnalité taillée façon veste retournée me ferait presque apprécier le genre costard mal tourné de son désormais ami monsieur Sarkozy...

(J'exagère peut-être un peu)

Petit jeu: parmi ces jetons, il en a un qui est faux, lequel ?
(Il n'y a rien à gagner, vous connaissez l'état des caisses.)

Le 10 janvier 2007, le parti socialiste publiait un rapport intitulé L'inquiétante ""rupture tranquille" de M. Sarkozy, dont le maître d'oeuvre était monsieur Eric Besson, qui s'était réservé la signature de la préface. La lecture de cette préface vous montrera quelles étaient alors ses fortes convictions, assaisonnées d'une bonne giclée de vinaigre polémique.

C'est Caroline Laurent qui signe la deuxième section de ce rapport, qui aborde le sujet "Nicolas Sarkozy ou le sécuritaire dangereux et inefficace", et c'est dans cette section que l'on peut lire les critiques contre la politique d'immigration choisie, dont vous pouvez lire une recension sur le site du NouvelObs et des morceaux choisis sur le blog de Catherine Coroller.

Formellement donc, on ne peut attribuer à la plume de monsieur Besson les critiques, souvent lucides, de la politique sarkozienne en matière d'immigration, mais on peut supposer que le consciencieux nouveau ministre des expulsions a relu avec soin ce qu'il a préfacé avec tant de fougue.

Monsieur Besson déjà au travail
(au cours d'une de ses deux "visites symboliques" du 16 janvier).

Que fera monsieur Besson quand il sera informé de la situation de madame Guilene Nkagosso, épouse Menghat, habitante de Joué-Lès-Tours, dans l'Indre-et-Loire.

Actuellement, et depuis juillet dernier, elle ne peut plus rentrer sur le territoire français. A la suite d'un voyage au Maroc pour raison familiale, elle n'a pu passer les contrôles aux frontières, les autorités françaises ayant estimé que son passeport congolais était falsifié.

Elle est donc réexpédiée au Maroc, où elle n'a plus le droit de séjourner. On l'arrête et la condamne. à un mois de prison ferme (qu'elle effectue) et deux mois avec sursis. Elle était enceinte, elle perd son bébé et tombe malade.

La semaine dernière, elle tente de revenir pour rejoindre son mari et ses enfants. Elle est à nouveau arrêtée à la frontière et on la menace à nouveau de la réexpédier au Maroc (où elle serait emprisonnée à nouveau, mais plus longtemps, car en récidive...)

D'après un courriel reçu de RESF:

Son mari et ses 5 enfants vivent et sont scolarisés à Joué. Son mari est arrivé en France en 2001, il a un titre de séjour et a un travail régulier. Elle l'a rejoint en avril 2004, et ses deux derniers enfants sont nés en France. Elle travaillait en CDI jusqu'au mois de juillet, emploi qu'elle a bien sûr perdu en raison de son absence. Comble de l'absurde, la préfecture d'Indre-et-Loire lui a signifié par courrier pendant son absence qu'elle pouvait venir chercher son nouveau titre de séjour.

Ce même courriel, daté d'hier soir, précise ceci:

Elle a été transférée ce soir dans un hôpital en raison de son état de santé. Si on n'intervient pas, elle risque d'être très rapidement, dès demain, réexpédiée vers les prisons marocaines…

Vous trouverez les adresses où vous adresser pour faire réagir les services de notre nouveau ministre sur le site des amis de RESF, sous le titre Une dangereuse histoire de fous.

2 commentaires:

Marianne a dit…

Besson, l'émigré de la " PSland" immigré en "UMP" quoi de mieux que le ministère de l'identité nationale pour l'aider à trouver les vraies valeurs à défendre et le sujet d'un nouveau livre justifiant le premier .

Guy M. a dit…

e n'avais pas pensé à voir en Besson un immigré, mais pourquoi pas...?