Sans être exagérément alarmiste, je dois me rendre à l'évidence: mon personnal computer, de marque indéterminée et d'origine délocalisée, me semble arriver en fin de vie: il fait un bruit de moissonneuse batteuse, comme on dit par chez nous, et je dirais même plus, un bruit de moissonneuse batteuse qui vient de couler une bielle...
Comment continuer à bloguer avec une moissonneuse batteuse ?
Cette triste situation m'a empêché de faire sérieusement les recherches nécessaires, mais à ma connaissance aucun commentateur n'a profité de la coïncidence de la tournée triomphale de sa sainteté Benoit le seizième et de la fête de l'Humanité à la Courneuve, pour nous faire un parallèle bien convenu entre la grande messe communiste et le meeting des Invalides. Le tout introduit par une référence à "Celui qui croyait au ciel/Celui qui n'y croyait pas"qui aurait été amplement cité autrefois.
Comme les catholiques redécouvrent, au bord de la pâmoison, l'orgasme de la célébration de la messe en latin, les communistes ont pu renouer avec la foi en une union de la gauche durable et sans pesticide.
C'est un progrès.
Je n'ai pas trop envie d'ironiser.
Même pas sur les "j'ai envie de dire" que cette pauvre Marie-Georges Buffet croit bon de placer en tête de chacune de ses réponses...
(Si elle a envie de dire, qu'elle le dise !)
Mon ordinateur à l'agonie doit me rendre sentilmentalo-régressif: je pense surtout à ces vieux militants communistes que j'ai connus, et qui souvent m'ont honoré d'une sorte d'amitié goguenarde mais bien réelle, et je me demande quel haut le cœur, ils seraient encore capables de faire, eux qui pourtant ont avalé tant de couleuvres, au spectacle de ces petits manœuvriers qui se répartissent les strapontins de la démocratie représentative...
PS: Le Charançon, très en forme, propose dans son dernier billet, une saine réflexion sur les Fantoches du Programme commun.
5 commentaires:
La messe en latin chantée par Carla Bley, c'est déjà un programme pas commun.
Sinon, à propos de Badoit, je venais de recadrer une photo de publicité murale un peu ancienne et effacée (comme le programme commun) mais qui me semble correspondre. A défaut de lendemains qui chantent, il reste la danse… maintenant, pour les cigales revenues de tout comme de la fête de l'Huma…
Je t'envoie la photo
Le big band de Carla Bley, au temps de "Social Studies" valait bien une ou deux messes, à mon avis.
C'était une réclame pour le Badoit ? ça doit remonter au temps où je pouvais encore ne boire que du vin...
Mince… Quand je pense que j'avais hésité à faire cette analogie entre la grande messe communiste et la non moins grande cérémonie papale… :-)
Plus sérieusement, ton billet a failli me faire verser une ou deux larmes. Sans que je ne sache si c'était sur le sort des derniers vrais militants cocos ou celui de ton ordinateur. En tout cas, l'analogie est cool.
(Merci pour le "très en forme". Je n'en suis pas si convaincu que ça, mais ça fait plaisir.)
Mes vieux copains cocos ne sont plus ni communistes, ni rien (je crois qu'ils seraient presque centenaires maintenant)... Je regrette leur caractère de cochon.
Pour la forme, faut aller la chercher avec les dents!
Oui, "mordre et tenir" comme disait notre maître à tous.
:-)
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