Le 11 mars, à Roissy, c'est la routine, sur le vol à destination de Nouakchott.
"Reconduite à la frontière", "mesure d'éloignement", Monsieur Hortefeux euphémisera tant qu'il voudra en grignotant des petits fours, il ne va pas, en plus, m'imposer son vocabulaire: j'appelle ça une expulsion.
Madame Fatimata M'baye, avocate inscrite au barreau de Nouakchott, vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et présidente de l’association mauritanienne des droits de l'homme (AMDH), se trouve dans l'avion.
Elle sera amenée à protester contre le traitement infligé à l'expulsé, Mohamed Sidibé, un jeune mauritanien originaire du Guidimakha. Elle sera soutenue par un médecin présent dans l'avion, le docteur Pierre-Marie Bernard. Le commandant de bord finira par exiger que les policiers débarquent Mr Sidibé.
Bien sûr Maître Fatimata M'baye et le docteur Pierre-Marie Bernard ont, eux aussi, été débarqués. Et placés en garde à vue…
Voici le témoignage de Madame Fatimata M'baye tel qu'on le trouve sur le site de la FIDH.
Comme il est si bien dit dans le jdd.fr :
"La police a accusé M'Baye et Bernard d'obstruction à une mesure de reconduite à la frontière, ce qui est punissable par la loi française. Le ministère français des Affaires étrangères n'a pu être joint à ce sujet."
PS: On peut aussi entendre Fatimata M'baye sur le site de RFI.
2 commentaires:
C'est l'ordinaire de la France de 2008. Pourquoi changerait-on quoi que ce soit...
J'ai toujours eu du mal à prendre des habitudes... j'aime bien le changement.
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