mardi 2 décembre 2008

Défense et illustration de Frédéric Lefebvre



Je suis extrêmement peiné de constater qu'un certain nombre de mes camarades blogueurs tombent à bras raccourcis sur ce pauvre monsieur Frédéric Lefebvre, qui est pourtant bien méritant.

Soyons justes et équitables, mes camarades, quand on entend un homme, doué a priori d'une certaine dose de raison, tenir les propos qu'il tient, on peut se demander ce qu'il aurait pu faire de sa vie, s'il n'avait été élu des Hauts-de-Seine...

Journaliste à Libération, voire même directeur ?

Merci bien, si c'est pour se retrouver, slip ou caleçon baissé, à tousser trois fois devant un flic zélé...

Un porte- parole de l'UMP ne risque pas ce genre de déconvenue, que je sache...

La preuve, il est habillé, sans goût, mais habillé!

Que dit monsieur Frédéric Lefebvre, porte-parole contemporain ?

La question de la détection précoce des comportements, ça a été dans beaucoup de rapports. On dit qu'il faut le faire dès l'âge de trois ans pour être efficace."

Monsieur Lefebvre fait référence, mais fort discrètement, par modestie sans doute, à UN rapport de l'Inserm, publié en 2005, que l'on trouve ici.

Il dit aussi:

Quand vous détectez chez un enfant très jeune à la garderie qu'il a un comportement violent, c'est le servir, c'est lui être utile à lui que de mettre en place une politique de prévention tout de suite.

Je suis sûr que beaucoup de blogueurs mal intentionnés se gaussent du délicieux style oral de monsieur Frédéric Lefebvre. Ils n'y connaissent rien; ça a l'air négligé, à première vue, mais quand on se penche dessus, on mesure la quantité de travail qu'il faut fournir pour en arriver là.

Et puis, au delà de ses qualités de styliste, il faut entendre la profonde vérité des conclusions de monsieur Lefebvre.

J'en suis d'ailleurs une vivante illustration.

Mon ADN à l'âge de trois ans.
On remarque bien la forme en escalier.


Quand j'eus atteint, non sans mal, l'âge de trois ans, ma petite sœur, qui avait un an, commençait tout juste à avoir les cheveux assez longs pour que je les empoignasse et les arrachasse*. Elle hurlait, et c'était très drôle.

Je me livrai à ces jeux d'une extrême violence sur ma sœur et sur mes camarades jusqu'à ce que mes parents prennent la terrible décision de me placer dans une maison spécialisée dans le redressement des natures troublées, rétives et vicieuses.

On m'y soumit à un traitement sévère afin de prévenir les dérives prévisibles sur des voies criminelles que je risquais de prendre à l'âge adulte.

Peu à peu, je me soumis aux sages et percutants conseils de mes bons maîtres et je perdis mes obsessions capillaires.

C'est ainsi que je ne devins pas capilliculteur et tueur en série de shampouineuses dans l'est parisien.

Parfois quelques regrets m'effleurent encore...



* Il faut préciser que, dans ma famille, nous sommes tous nés glabres et chauves, et n'avons développé nos diverses pilosités naturelles qu'avec beaucoup de circonspection. C'est ce qui fait la très grande beauté de ma barbiche.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette manière d'utiliser les tignasses remonte, selon les paléontologues les plus sérieux, à une époque chevelue où les femmmes abusaient des homems comme bêtes de trait (et de somme aussi, murmure-t-on).
Ce qui ne prouve absolument rien, masi il faudra demander à l'INSERM(ination artificielle) de commettre un ou plusieurs rapports sur le sujet pour rassurer les populations, et notamment les coiffeurs et leur respectabilité.

Guy M. a dit…

Merci de chercher à me déculpabiliser par cette référence...

Mais, d'après mes recherches, aucun de mes ancêtres de l'aurignacien n'a jamais été tueur en série de coiffeuses.

Devrais-je remonter plus haut ?

Anonyme a dit…

Je vois que tu as tilté sur la même photo que moi... sauf que je n'ai pu l'éditer qu'en petit format... l'égratignant sur ses positions au sujet de la prison dès 12 ans et la détection de la pré-délinquance à 3 ans (les enfants agressifs) je n'avais pu m'empêcher d'ironiser sur la faute de goût vestimentaire : des carreaux roses et une cravate à pois !

Guy M. a dit…

Les grands esprits ne peuvent que se rencontrer...
;-)