Lorsque j'ai fait, il y a une quinzaine de jours, une (trop) courte visite au Jargon libre qui vient de s'installer dans le XXe arrondissement parisien après bien des errances, je n'avais pas pris d'appareil photographique.
D'où l'emprunt de celle-ci à GoubliGoubla, qui, en prime, vous donne l'adresse :
Rassurez-vous, il y a aussi des bus...
(Ouvert du lundi au samedi de 14 à 20 heures.)
(Ouvert du lundi au samedi de 14 à 20 heures.)
Le Jargon libre, c'est d'abord un "fonds documentaire" - des livres, des revues, des brochures, des archives -, mis à disposition pour la consultation. Hellyette Bess en résume ainsi les aventures :
Brève histoire du Jargon libre
La librairie libertaire créée en 1974 a été contrainte de cesser ses activités en 1984, la libraire ayant été embastillée pour activités subversives (Action directe). Absente, elle n’a pu négocier la passation du bail. La librairie est perdue, personne n’ayant assuré la relève militante et financière. En 1990, le Jargon libre devient une association, à Avignon, et publie Front, revue de prisonniers révolutionnaires emprisonnés. En 1995, la librairie associative s’installe boulevard Voltaire à Paris, plus tard à Montreuil, puis à Vincennes. Transformée en bibliothèque, elle trouve refuge « aux condensateurs » dans les locaux de l’Insomniaque et enfin dans le local de Tiqqun, rue Saint-Ambroise. Elle remballe ses livres très peu de temps avant l’arrestation des camarades, le local changeant de destination. Armand Gatti lui a offert un refuge, mais le lieu sombre et humide au fond du théâtre ne permet pas la « permanence » et la fréquentation d’une bibliothèque. Les livres y ont dormi plus d’un an dans des cartons. Nous avons décidé de créer un lieu propice à la consultation de la richesse et de la diversité des expériences du mouvement à travers le temps, en espérant que ce lieu sera aussi celui d’échanges enrichissants et constructifs… et, bien sûr, une oasis de fraternité.
On aura compris que le Jargon libre n'entend pas être un simple lieu de consultation d'ouvrages introuvables en librairies et, bien souvent, en bibliothèques.
Cette "oasis" a déjà abrité une rencontre avec Juliette Volcler autour de son livre, Le son comme arme : les usages policiers et militaires du son (La Découverte, 2011) et accueillera, le mardi 6 décembre, Mathieu Léonard, auteur de L’Émancipation des travailleurs ; Une histoire de la Première Internationale (La fabrique éditions).
Les 2 et 3 décembre, le Jargon libre organisera une exposition-vente de dessins, peintures et collages de Thierry Guitart, Agnès Beubeux, Jacques Tardi, Jean Halfen et Hellyette Bess. Le vernissage aura lieu le 2, à partir de 18 h et jusqu'à 22 h.
Bonne occasion pour découvrir le lieu.
Ce peut être aussi l'occasion de prendre conscience de ce que le Jargon ne pourra rester ouvert en ce lieu qu'avec le soutien de tous ceux qui pensent que ce projet de bibliothèque des luttes est nécessaire.
L'association propose "soit de faire un versement automatique de dix euros (minimum) par mois de votre compte à celui du Jargon, soit d’envoyer un chèque pour l’année, ou chaque mois, libellé au nom du Jargon libre". Il suffirait de 85 adhérent(e)s pour recouvrir le montant du loyer.
PS : Détails pratiques.
Association Jargon libre
Société générale
264, rue de Pyrénées
75020 Paris
RIB : 30 003 03 434 00 050 740 050 53
Et compléments d'information sur Le Jura libertaire.
2 commentaires:
Cette photo n'est pas de moi, je n'ai fait que rajouter quelques infos afin d'en faire une bannière.
Anéfé... L'image de fond se trouve sur le Jura Libertaire qui a repris un article de Lucas Malterre sur 75020.fr (sur lequel mon antivirus ne veut pas aller aujourd'hui).
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