Ce n'était probablement qu'une pubalacon, dans un coin de mon écran.
Au début, cela disait que Trucmuche avait une bronchite aigüe.
Ensuite, cela disait que, demain, son chef de service allait encore lui souffler dans les bronches...
Comme les pubalacons, je les bloque sans réfléchir, j'ai bloqué aussi celle-ci sans réfléchir.
Et je le regrette beaucoup, car maintenant j'aimerais bien savoir ce qu'on voulait lui vendre, à la pauvre Trucmuche.
J'ai pensé, un instant, qu'on pourrait lui conseiller un nouvel expectorant à effet radical et instantané, lui permettant de glavioter grassement et largement à la tronche de ce malappris de patron mal embouché et en bonne santé, en réponse à ses remarques désobligeantes .
Mais cela m'étonnerait qu'un laboratoire pharmaceutique fasse sa réclame en évoquant une telle incivilité, si peu respectueuse de la hiérarchie au travail...
Quand on se fait gueuler dessus au boulot, on dit "oui, monsieur". Point barre.
Abandonnant cette hypothèse peu plausible, j'ai imaginé, avec beaucoup plus de vraisemblance, que cette pubalacon avait été commanditée par le très raisonnable ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé pour rappeler aux salariés, représentés dans leur ensemble par la sympathique et toussotante Trucmuche, l'existence d'un utile dispositif appelé "arrêt maladie". Et annoncer l'alignement souhaitable du régime de paiement des indemnités journalières dans le secteur privé sur celui de la fonction publique...
Une belle attaque concertée, avec promesse de contrôles et sanctions, se développe actuellement contre ce dispositif de saine biopolitique.
Il est probable qu'on en reparlera au prochain grand pic épidémique...
En attendant Trucmuche a été hospitalisée ce soir en rentrant du travail.
Car, vous allez rire, sa bronchite c'était une bonne vieille pneumonie.
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