lundi 30 novembre 2009

La grise mine de monsieur Besson

On sait, grâce à l'ouvrage de madame Sylvie Brunel, Manuel de guérilla à l'usage des femmes (Grasset, 2009), que son mariage avec monsieur Eric Besson fut tout sauf gris.

Les deux tourtereaux d'alors avaient, selon elle, "réussi à atteindre une véritable perfection dans la banalisation de l'institution".

(J'en ai connu d'autres qui eurent cette naïveté...)

On sait que la banalité institutionnelle des liens entre eux fut dénouée récemment, et que ce divorce fut l'occasion, pour madame Brunel, d'écrire cet utile Manuel à l'usage de toutes les quinquagénaires qui auraient son profil: universitaires de renom, trahies pendant trente ans et plaquées pour une jeunette par leur ministre de mari.

On dit que monsieur Besson se serait "engagé par écrit à n'intenter aucun procès" à son ex-épouse.

Est-ce de voir son mariage ainsi disséqué par sa brillante ex-épouse dépitée qui a donné à monsieur Besson l'idée d'aller renifler du côté des chambres à coucher des délaissé(e)s après dissolution de la vie commune ?

Et l'on sait qu'on y renifle bien des larmes et ravale bien des rancœurs...

Un divorce, ce n'est pas toujours du gâteau.

Monsieur Eric Besson, afin de dénoncer "les escroqueries sentimentales à but migratoire"*, autrement dit "les mariages gris"**, a ouvert les portes de son ministère, et ses empathiques oreilles, pour accueillir la plainte ressentimentale d'une cinquantaine de "victimes".

Cette manipulation, ne visant qu'à rendre encore plus suspects (car ils le sont déjà) tous les mariages dits "mixtes", a été suffisamment dénoncée et démontée, pour qu'on n'y revienne pas.

Stéphane Guillon est, lui, revenu sur le sujet:


Il semblerait que monsieur Besson n'ait pas trop apprécié la critique, et notamment cette allusion à sa nouvelle vie avec "sa jeune compagne tunisienne de 22 ans":

Je dis à Eric Besson, en toute amitié, qu'il faut qu'il fasse gaffe aux mariages gris. Tant qu'il n'est pas marié ça va, mais s'il franchit le pas, il y aura une enquête de vie privée. Avec plus de 30 ans d'écart, c'est obligatoire. Quand ça ne peut plus être ni pour ton physique ni pour ta vigueur, ils contrôlent.

Le bruit court que monsieur Besson s'interroge sur l'opportunité de déposer une plainte en je-ne-sais-quoi (il trouvera bien) contre Stéphane Guillon, et qu'il s'est entretenu de cette éventualité avec monsieur Philippe Val, grand patron de France-Inter...

J'imagine que monsieur Val est en train de réécouter toutes les chroniques de Stéphane Guillon, afin d'y déceler des traces d'antisémitisme pour pouvoir le virer vite fait.

Il ne rigole pas avec ça, monsieur Val.


* Ah qu'en termes choisis ces choses-là sont dites...

** Il semble que le mot "gris" désigne, dans une partie du territoire français, un "individu d'origine maghrébine", de manière tout à fait dépréciative... Peut-on suggérer à une association de lutte contre le racisme et les discriminations de se pencher sur ce petit "os" lexicographique qui a dû échapper aux services de monsieur Besson, mais qui, en cas de confirmation, l'exposerait, comme tout autre, aux rigueurs de la loi...

13 commentaires:

captainObvious a dit…

«Il semble que le mot "gris" désigne, dans une partie du territoire français, un "individu d'origine maghrébine"»

Je confirme.

Ceci dit vu qu'on parle de mariage blanc et que le terme gris est utilisé pour désigner des opérations à la frontière de la légalité (mais du bon coté), je penses que maurice besson est difficilement attaquable sur l'emploi de ce terme.

captainObvious a dit…

par contre, le fait qu'il soit avec une gamine de l'age de sa fille est une occasion en or pour contre-attaquer.

Guy M. a dit…

Oui, le mot "gris" est largement polysémique...

Pensons au bon vieux Gris de Boulaouane, à qui je dois de célèbres migraines.

Quant à la vie reconstruite de monsieur Besson, personne n'ira aussi loin que son ex:

"Je me suis renseignée : presque aussi jeune que notre aînée, la belle se voulait vertueuse, même si elle respirait le narcissisme par tous les pores de sa jolie peau. Des yeux de biche, une fausse ingénuité, la jeunesse pour principal atout, et surtout une fascination absolue pour les paillettes... mon mari était tombé sur une oiselle coucou, prête à tout pour pousser hors du nid la famille qui le gênait."

(Toujours dans les "bonnes pages" de l'Express: http://www.lexpress.fr/actualite/politique/mon-ex-mari-cet-inconnu_792824.html?p=2)

gauchedecombat a dit…

Moi j'aime bien, cet escalier qui bibliothèque là....

Guy M. a dit…

... et je ne déteste pas les humeurs de gauche.

Dorémi a dit…

Il y a aussi ce billet-là, qui date déjà de plus d'un mois. Bise, monsieur Guy.
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/lhumeurde/index.php?id=84181

Guy M. a dit…

Je n'avais pas entendu cette chronique-là, merci pour l'adresse.

(Je me lève de plus en plus tard...)

Dorémi a dit…

Tu devrais les podcaster…

Guy M. a dit…

...mais j'oublierai d'écouter.

gballand a dit…

Eh bien, j'en ai appris des choses dans votre article. J'ignorais que M. Besson était dans le "gris"...
Bientôt, je suis persuadée qu'il sera en noir, il devra faire le deuil du pouvoir !

Guy M. a dit…

Ce sera un deuil très pénible pour lui...

(Le pauvre homme !)

Dorémi a dit…

De tous les programmes que je podcaste, c'est le seul que j'arrive à écouter régulièrement…
Bise, monsieur Guy.

Guy M. a dit…

Il faudrait que j'essaie...

Bise, madame Dorémi.