Julien Coupat, inculpé dans l’affaire des sabotages SNCF, a vu sa dernière demande de remise en liberté rejetée, aujourd’hui, par un juge des libertés et de la détention (JLD), a-t-on appris de son avocate, Me Irène Terrel, qui a fait appel dans la foulée.
C'est le début de l'article de Gaël Cogné, dans Liberation.fr, qui donne plus loin cette curieuse information:
Alors que cette nouvelle demande de remise en liberté était en cours, le parquet de Paris avait annoncé, vendredi dernier, qu’il avait pris des réquisitions de maintien en détention, «au vu des éléments du dossier». Me Terrel, s’insurge: «Avant même la décision du JLD, le parquet a annoncé qu’il s’opposerait à la demande. J’ai été très surprise, ce n’est pas habituel. C’est une pression politique supplémentaire.»
On n'ose pas parler d'acharnement inexplicable, car après tout, ce n'est que la quatrième fois que Me Terrel dépose une demande de mise en liberté de Julien Coupat, et seule la première demande, le 19 décembre, avait vu un JLD se prononcer pour. Cet écart n'avait pas échappé au parquet qui avait dû faire appel: maintenant, sans doute pour gagner du temps, on dirait que le parquet fait appel avant. C'est nouveau, c'est la procédure anti-terroriste, je suppose.
Julien Coupat reste donc à la Santé, où il faudra peut-être penser à aller lui redire un petit bonjour, comme en janvier.
Comme je suis en train de préparer mes bagages en vue d'un départ en vacances fort attendu, je vais faire court, et je vais vous laisser devant la télé.
Il s'agit d'une émission de FR3 Limousin, La voix est libre, qui porte sur l'affaire dite de Tarnac.
Animée par Jean-Jacques Théodore, journaliste, elle réunit:
Fabrice Bidault, journaliste de FR3, qui a "couvert" l'affaire.
Bernadette Bourzai, sénatrice socialiste de la Corrèze.
Thierry Letellier, maire de La Villedieu (village voisin de Tarnac) et cofondateur du Comité de Soutien aux inculpés de Tarnac.
Alain Marsaud, conseiller général UMP et ancien juge anti-terroriste.
Il est intéressant de voir avec quel manque de conviction et parfois quel embarras Alain Marsaud défend les positions de la lutte anti-terroriste... Le pauvre homme ne semble retrouver un peu d'aisance qu'au moment où il peut lancer quelques vacheries (limousines) à Bernadette Bourzai sur la politique locale.
Et il est réconfortant d'écouter la parole claire de Thierry Letellier qui fait entendre la voix d'un homme libre qui entend bien le rester.
2 commentaires:
On ressort comment d'une détention de plusieurs mois surtout si l'on a rien à se reprocher ?
Bonnes vacances
Il me semble qu'on doit se sentir un peu plus libre...
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