Au réveil, je me suis dit: "Guy M. va se secouer!"
Au réveil, mon côté "Alain Delon" reprend souvent le dessus: je m'interpelle par mon nom (mon pseudo depuis que je blogue) et parle de moi à la troisième personne. Ma ressemblance avec Alain Delon m'a pourrit la vie dès la naissance; l'âge venant, notre commune et simultanée décrépitude n'a fait que l'accentuer, cette ressemblance. Et être obligé de perpétuellement répondre "Alain Delon va vous signer un autographe" à chaque demande qu'on me faisait dans la rue, m'a lentement conduit à laisser pousser cette célèbre barbiche qui me donne un faux air de Laurent Joffrin, qui lui a l'air faux, ce qui évite les malentendus. Et puis on demande beaucoup moins d'autographes à Laurent Joffrin qu'à Alain Delon.
Mais comment savoir si Laurent Joffrin, au réveil, ne se prend pas pour Alain Delon, d'où cette persistance matinale de la troisième personne chez moi, qui disparaît avec le premier café.
Alors, comme tout le monde, je me tutoie et nous (moi-je et moi-tu) établissons de manière constructive le programme de la journée.
Aujourd'hui, deux projets à mener à bien.
Premier projet: adresser un signe amical aux tenanciers du blog La Fleur au Fusil, qui ont eu la gentillesse de me placer dans leurs références (m'a-t-on récemment appris).
La Fleur au Fusil est un très beau blog de photos où interviennent Claude Rayon, Fleurose, Michel Boisnard, Pedro Rodriguez, Tilu et Vanessa Caradant. Cela faisait un certain temps que je n'avais pas été batifoler dans leurs pages, j'y suis retourné et c'est toujours aussi bien.
Impossible de leur adresser une bonne photo. Un(e) photographe est quelqu'un(e) qui VOIT, moi je ne fais que regarder et je ne vois rien: ni les caresses de la lumière, ni les alliances ou oppositions des couleurs, ni les contrastes du moment, ni les angles révélateurs, ni les cadrages possibles… Alors, me suis-je dit, je vais leur faire un truc second degré, genre souvenir de Normandie de très bon goût, carte postale avec pommiers en fleurs.
Je me suis approché, à peine caféiné, les pieds dans la rosée, du pommier qui commence sa floraison dans le fond du jardin. Pour le prendre en entier avec une vache devant, il me manquait une vache. Pour le prendre en entier sans vache, c'était possible, mais l'arrière plan ne me convenait pas, et il était trop tôt pour demander à mes calamiteux voisins de détruire leurs horreurs de maison ou de couper à ras leurs affreuses haies de thuyas. J'en fus réduit à une pauvre petite fleur, mais de pommier normand bien de chez moi. J'ai bien mis le truc anti-yeux-rouges (il paraît que ça se fait), alors le rose, il est, comme qui dirait, naturel.
Voilà entre leurs photos et la mienne, il y a la différence que l'on peut déceler entre un Monet et un calendrier des Postes.
Mais c'est du second degré, hein!
PS: A part ça, il y avait un deuxième projet (il faut toujours avoir deux choses importante à faire dans une journée), eh bien, il a été remis (c'est à cela que sert ce second projet indispensable).
7 commentaires:
Guy,
(Approche... Je vais te le dire tout bas, pour ne vexer personne... Ta photo est aussi belle que celles que j'ai vues sur le blog que tu signales.)
La sagesse dit (surtout le dimanche) "Remets donc à demain ce que tu aurais pu faire aujourd'hui".
Merci, mais tu es bien trop bonne...
Tu vois bien, pourtant, que malgré les cinq pétales, je n'ai même pas réussi à introduire le nombre d'or.
Finalement, oui, je vais faire le reste demain, c'est-à-dire la semaine prochaine.
Je vois les teintes que le soleil du matin a peintes. Et c'est beau. Voilà.
La semaine prochaine, ou l'autre, ou à la Saint Gliglin...
Bon dimanche !
Mmmm, pour l´agronome et le botaniste, la photo est plus que satisfaisante, on y reconnait bon nombre des caractéristiques florales de notre rosacée régionale: le pommier.
Ici (au pays de Diego Rivera) point de pommiers en fleurs, mais de nombreuses énigmes botaniques, apparemment insolubles: en effet, les fleurs se trouvant généralement a 5 metres du sol et l´agronome sifflotant répugnant a quitter le plancher des vaches pour se lancer dans une quelconque escalade... (*grand soupir de lassitude et chuintement de normand déshydraté*)
Bisous
@Françoise,
La Saint Glinglin, c'est un peu loin...
@Agronome sifflotant,
Merci de la confirmation éclatante que tu apportes à ma bonne foi...
Ps: je suppose que la notice de ton appareil photo est devenue introuvable... (sinon, envoie moi un topoguide)
Bisous.
Elle est très jolie, cette fleur de pommier ! Et le clin d'oeil me fait vachement plaisir !
Bises !
Flo Py,
Tout le plaisir est pour moi...
Bises.
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