Toujours classé en bonne place parmi les blogueurs les plus méconnus de la planète, je suis un nain fluent - à peu près tous les deux jours - que le géant Gougueule prend parfois sur ses larges épaules...
J'en fais le constat, de temps à autre, et j'ai ainsi pu remarquer que, depuis quelques semaines, le moteur de recherche le plus envahissant de la toile envoyait, avec une certaine régularité, des visiteurs sur l'un de mes anciens billets - du 18 octobre 2009, pour tout dire -, en réponse à la requête "ici on noie les algériens" - Gougueule sait des tas de choses, mais ignore les majuscules.
Ce petit texte tournait autour de la photographie de l'inscription "Ici on noie les Algériens" prise par Jean Texier, fin octobre ou début novembre 1961, et devenue maintenant emblématique de la violence de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961.
J'avais largement utilisé, dans ce billet, un article de Vincent Lemire et Yann Potin, paru dans le numéro 49 de la revue Genèses (décembre 2002).
Mais, me dis-je.
Il est possible que ces visites soient le résultat d'un malentendu du malentendant Gougueule et que les requérants soient en réalité à la recherche de renseignements sur le film de Yasmina Adi qui doit prochainement sortir - le 19 octobre - et qui porte justement le titre Ici on noie les Algériens, 17 octobre 1961...
Alors me dis-je encore.
Autant leur indiquer qu'il existe un site très riche consacré à la présentation de ce film, où ils pourront voir une bande annonce, lire la note d'intention de la réalisatrice, ainsi qu'un entretien qu'elle a accordé à David Bême en août 2011.
On y trouve aussi une liste de séances spéciales.
Pour les plus pressés, je copicolle ce très court, mais très clair, synopsis :
A l'appel du Front de Libération Nationale (F.L.N.), des milliers d'Algériens venus de Paris et de toute la région parisienne, défilent, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur est imposé. Cette manifestation pacifique sera très sévèrement réprimée par les forces de l'ordre.
50 ans après, la cinéaste met en lumière une vérité encore taboue.
Mêlant témoignages et archives inédites, histoire et mémoire, passé et présent, le film retrace les différentes étapes de ces événements, et révèle la stratégie et les méthodes mises en place au plus haut niveau de l’État : manipulation de l'opinion publique, récusation systématique de toutes les accusations, verrouillage de l'information afin d'empêcher les enquêtes...
On trouve sur YouTube les deux extraits suivants :
Monsieur Amar Nanouche
Madame Ghennoudja Chabane
PS : Ce film est le deuxième documentaire réalisé par Yasmina Adi. Le premier avait pour titre : L’autre 8 mai 1945 – Aux origines de la guerre d’Algérie (voir détails sur le site dédié).
2 commentaires:
Euh, je me permet ?
J'avais commis ceci un jour
http://aldebaran.eu.org/index.php?2009/10/23/377-c-etait-demain
Bien sûr, tu peux te permettre.
Merci.
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