Il y a bien des gens qui ne vont pas jusqu'au bout de leurs passions. J'en connais qui commencent un jogging à petites foulées et le terminent en hélicoptère...
Ce n'est pas le cas de monsieur Patrick Balkany: il préfère le cigare au jogging, et l'on sait qu'il est homme à aller au bout de ses fantasmes.
Il vient de nous montrer avec éclat que s'il avait commencé des études de médecine, il serait maintenant un grand spécialiste, capable de nous donner un avis éclairé et éclairant sur le "malaise" qui a affecté ce dimanche la santé de monsieur Nicolas Sarkozy.
On peut en juger aux quelques propos qu'il a tenus à la radio.
Et malgré le nombre impressionnant de spécialistes du "malaise vagal" qui se sont exprimés en vingt-quatre heures, il faut admettre que c'est sa voix qui a dominé cette foire d'empoigne de l'information médicale.
Certes, il a commis un léger faux pas en voulant nous rassurer sur l'état de santé de notre président en lançant son fameux "Il va bien, il a faim, il râle, donc tout va bien." Car c'est justement ce que l'on dit lorsque le papy, arrivé à la dernière extrémité, est tellement tuyauté de partout qu'il ressemble à une réduction un peu fondue du Centre Beaubourg. On ajoute souvent: "Il pince les fesses des infirmières", ce que monsieur Balkany, de manière étonnante de sa part, a oublié.
Sur le malaise lui-même, son diagnostic est péremptoire: "Il a eu - ce que je connais très bien - un malaise vagal, c'est-à-dire une baisse subite de tension, et vous tombez dans les pommes". Peu importe si un malaise vagal n'est pas exactement ce que dit le bon docteur Balkany et si le communiqué final de l'Elysée ne va pas du tout dans ce sens, être un proche du président permet de dire n'importe quoi.
Et même d'aller plus loin:
"C'est à la suite de la fatigue, des efforts, de son régime, etc. J'ai été surpris et inquiet quand j'ai appris qu'il a fait un malaise. On a été vite rassuré sur son état de santé après les premiers examens. Il faut qu'il fasse attention, qu'il fasse peut-être moins d'efforts et qu'il se nourrisse un peu plus (...) Il suit un régime parce qu'il se trouve toujours un peu trop... Il ne veut pas de surcharge pondérale... Je vous ferai remarquer que ces derniers temps, il était particulièrement affûté (...) J'espère pour lui que ça sera une alerte salutaire pour qu'il modère ses efforts"
Les gazettes, pas toujours bien intentionnées, voient déjà dans ces propos une pointe dirigée contre les habitudes alimentaires quelque peu anorexiques d'une ancienne top model...
accompagné de son assistante préférée.
A ma connaissance, le professeur Bernard Debré n'a pas été interrogé sur le malaise versaillais de monsieur Nicolas Sarkozy.
On peut le regretter car, après ses déclarations sur la "grippette" A-H1-N1 qui s'annonce, il aurait pu nous faire un bon vieux numéro de franc-parler médical:
"Pfff... Un malaise de chochotte qui a ses vapeurs. Une bonne claque sur le beignet, un seau d'eau froide sur la tronche, un coup de pied au cul, et ça redémarre."
5 commentaires:
T'es dur, t'aurais pu prévenir qu'un des liens menait à N*v*press… Ça m'a causé un choc, sais pas si je m'en remettrai…
Désolé !
C'est vrai que ça peut provoquer comme une sorte de malaise.
(J'avais pourtant parlé de "gazettes")
Tu me l'ôtes de la bouche, si je puis dire…
Tu m'en veux pas trop... dis...
Naaaan. Ça ira pour cette fois-ci. Mais recommence pas trop souvent, hein ? Ou alors prépare-nous psychologiquement à chaque fois…
Bises, monsieur Guy.
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