Hier, un cortège, parti vers 15 heures du 58 rue des Amandiers (Paris 20ème), a fait calmement le tour du quartier, en passant par la place Auguste Métivier, le boulevard de Ménilmontant, la rue du même nom, la rue des Pyrénées, et la rue Orfila, empruntée jusqu'à son croisement avec la rue de la Bidassoa.
Quelques arrêts ont été ménagés, où était lu le texte suivant, distribué aux passants:
Il y a 2 ans, le dimanche 17 juin 2007 entre 4h et 4h 30 du matin, la police aété appelée pour « tapage nocturne » au 8 rue de la Bidassoa Paris 20ème.
Les 8 policiers qui se sont rendus sur les lieux, ont trouvé dans la rue un jeune homme seul et non armé, tentant de se cacher.
Après l'avoir plaqué au sol face contre terre, l'avoir menotté aux poignets, un bras passé par dessus l'épaule et l'autre replié dans le dos, et lui avoir attaché les chevilles avec une sangle de contention en cuir, les policiers l'ont porté dans le fourgon de police.
C'est là, sur le plancher du fourgon, que tandis qu'un policier pressait sa tête, quatre autres comprimaient son thorax agenouillés respectivement sur son épaule gauche, son dos et ses jambes maintenues repliées en arrière.
Ce jeune homme s'appelait Lamine Dieng.
Un jeune homme qui avait une famille, des amis, des projets, en un mot: une vie. Il avait 25 ans et il est mort dans ces conditions-là, dans ce fourgon de police aux mains de ces 5 policiers.
Cinq professionnels garants de la sécurité publique, initialement appelés pour tapage nocturne.
En 2 jours, la Police des polices (IGS) a conclu que Lamine était « mort naturellement d'un arrêt cardiaque ».
La famille a déposé plainte avec constitution de partie civile le 22 juin 2007.
Un comité de soutien s'est formé pour exiger que toute la lumière soit faite sur le décès de Lamine, que justice soit rendue, et raconter l'histoire de Lamine au monde pour l'inscrire dans la mémoire collective.
La mort de Lamine ne doit pas être oubliée, nous ne laisserons personne l'oublier.
A ce jour, nous attendons les conclusions de l'enquête de la justice.
Les fonctionnaires de police impliqués sont quant à eux toujours en service.
Le tract est signé du comité de soutien « Vérité et Justice pour Lamine Dieng »
Aujourd'hui deux roses rouges, accrochées à une grille, marquent le lieu où Lamine est mort.
L'une doit s'appeler Vérité, et l'autre Justice.
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