samedi 18 octobre 2008

Rouen la catalane



Si vous dites à un rouennais qu'il habite une grande et belle ville, vous risquez fort d'avoir usé en vain de ce poncif de la conversation de trottoir, ou encore d'avoir ouvert les portes du bureau des pleurs intarissables. Le rouennais n'aime pas sa ville.

Et puisqu'il est tout à fait déconseillé, pour d'évidentes raisons météorologiques, de parler de la pluie et du beau temps (quel beau temps?), il faudra vous résoudre à devenir comme les normands: taiseux.

On vous en saura gré.

Cependant je connais un endroit où il est plus qu'agréable de parler de la pluie et du beau temps d'une grande et belle ville, de manière subtilement décalée puisqu'il s'agit de Barcelone.

L'entrée de la librairie Polis, 21 rue Percière.

Et la vitrine...

Vous trouverez dans en rayon un choix de livres, neufs ou d'occasion, centré sur le thème de la ville et sur la littérature policière. Le tout présenté en deux salles qui ont le charme de bibliothèques privées.

Littérature générale

Littérature policière

Le lien évident entre les deux salles est renforcé par l'indéfectible admiration que la propriétaire des lieux voue à l'écrivain barcelonais Manuel Vázquez Montalbán, grand arpenteur de sa ville natale et d'autres villes du monde, et créateur du détective Pepe Carvalho.

Ce soir, à partir de 18h, on se souviendra, au 21 rue Percière, que Manuel Vázquez Montalbán est né à Barcelone, Calle de la Botella, le 14 juin 1939 et est mort le 18 octobre 2003 à l'aéroport de Bangkok.

Je suis sûr que ça ne sera pas triste. Il s'agira d'une tertulia , une réunion d'amis agrémentée du plaisir de la conversation.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour la présentation de cette librairie que j'avais vue, mais dans laquelle je n'étais pas encore entrée.
Vous dites que le rouennais n'aime pas sa ville ? Etrange... Flaubert n'aimait pas Rouen et ses bourgeois frileux, mais les choses ont changé...

Guy M. a dit…

J'avoue que mes idées sur Rouen datent un peu... J'ai quitté cette bonne ville il y a une quarantaine d'années, et j'y retourne surtout pour baguenauder.

Voilà pourquoi j'ai usé du poncif flaubertien...