mercredi 22 octobre 2008

Fil d'espoir

Ce matin, j'ai trouvé dans ma boîte à courriel deux messages donnant des nouvelles de Karine Matabiwasaka, cette jeune congolaise, dont j'ai parlé dimanche, apprenant qu'elle avait été embarquée dans un avion à destination de Kinshasa.

Ce que j'ai appris renoue un brin le fil de l'espoir.

Et peut-être le fil d'une vie.

Lundi 20 octobre fin de journée :

Contre toute attente, Karine a refusé d'embarquer. Nous ne l'avons su que grâce au concours du MRAP et de la Cimade, ce lundi en fin de journée.

Son audience suite à ce refus devant le TGI de Bobigny est renvoyée au 17
novembre à 13h. Elle est actuellement dans la prison de Fleury-Mérogis; nous essayons de la faire libérer ou du moins la faire soigner ailleurs qu'en prison.

Nous ne manquerons pas de vous informer des suites de la mobilisation en préparation.

Les soutiens de Karine à Rennes, Nantes et Paris.

(Vous pouvez retrouver les informations sur le site de RESF.)

Je n'aurai pas l'audace de me poser la question de savoir dans quel régime de gouvernement des humains on peut être amené à se réjouir du fait que quelqu'un n'est pas "parti" mais est "seulement" en prison... Certains esprits mal tournés pourraient y renifler un outrage*.

Fleury-Mérogis, c'est mieux quadrillé

Dans le cas de Karine, beaucoup de choses sont peuvent paraître curieuses, pour donner dans l'euphémisme.

Je ne retiendrai que cette impression de course poursuite entre la police-justice (je fais un lot!) et les associations d'aide, qui fait que les soutiens de RESF n'ont pas vraiment eu le temps d'organiser la protection de Karine, et ont même perdu sa trace pendant près de 48 heures...

Consolation, et aussi espoir: c'est grâce à d'autres associations (le MRAP et la CIMADE) que sont parvenues les nouvelles...

On comprend que monsieur Hortefeux, qui tire les ficelles de tout cela au sommet, veuille se débarrasser de ces associations empêcheuses d'expulser en silence. Et on comprend aussi qu'il est essentiel, pour tout le monde, de lui faire barrage. (Voir ce billet, par exemple)


Cliquez sur l'image pour signer la pétition

Vous pouvez aussi réfléchir sur le clip vidéo qui ouvre le site C'était pire demain.


* C'est un beau mot que celui d'outrage. Apparu en 1080, dans la Chanson de Roland, sous la forme "ultrage", il y désignait une parole contraire à l'honneur d'un chevalier. Le sens actuel est bien sûr une extrapolation de ce sens originel: il n'y a plus tellement de chevaliers et ceux qui s'y croient ont perdu leur honneur depuis longtemps.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Rhooo ! Quand je suis viendue la première fois, y avait pas la vidéo...
Maintenant, je me sens quasiment obligée d'ajouter un lien vers L'Escalier...

Bises et bonne soirée.

Guy M. a dit…

Ben oui, j'ai fini par trouver la vidéo sur Délimachin... c'est plus complet comme ça.

Merci pour le lien, et bonne journée.

Anonyme a dit…

"On veut pas des fils, on veut toute la pelote"

Et les aiguilles à tricoter

Bises

Guy M. a dit…

De qui est donc cette citation ?

Et que veux-tu donc tricoter ?

(A vrai dire, je préfère la métaphore du tissage...)

Bonne journée.

Anonyme a dit…

Non seulement je ne sais pas tricoter, mais en plus, j'ai complètement oublié de le rajouter, le lien vers L'Escalier...

Bises (quand même) !

Guy M. a dit…

Encore un sacré coup dur pour mes statistiques!

Bises quand même, anéfé...

Anonyme a dit…

Oh ce n'était qu'une transposition du "We don't want cakes, we want the whole bakery"
ou en céfran: "On veut pas les miettes, on veut toute la boulangerie"

Comme chacun sait, ce genre de citation c'est soit Woody Allen soit Sacha Guitry.

(je déconne)

Bises avant d'aller séminariser-de-recherche, activité demandant une très grande concentration, comme on dit chez Nestlé. (Pierre Dac? Sacha Guitry?)

Guy M. a dit…

Merci de tout faire pour améliorer mon anglais.

Parmi les citateurs influents, n'oublie pas Jaurès qui a le vent en poupe et Mao qui fait toujours son effet (et c'est très facile à imiter).

"comme on dit chez Nestlé", c'est Francis Blanche qui le dit...

Bon séminaire...