A rêver d'un endroit dans un autre
J'aimerais bien que ma poésie propose
Quelque chose comme cet accord
D'un visage avec un autre.
James Sacré, Un restaurant dans Paris
Au matin du 2 mai, je me suis arrêté pour faire quelques maigres photos dans cet endroit de Paris, en pensant à la suite de poèmes que James Sacré lui a consacrée.
On dirait que l'aspect du restau change
Les boiseries les voilà comme si de l'eau sale
Avait coulé dessus
Parce qu'on aurait nettoyé les plaques qui disent le nom des rues.
La toile de l'auvent prend l'aspect
D'une bâche de chantier. Devant
Les arbres sont devenus trop grands.
Tout un arrangement de bacs, avec des plantes,
Fait comme un buisson tant que bientôt
Faudra s'approcher tout près
Pour voir que le restau est là derrière
Sa boiserie restée plus blanche en bas, mais les bouteilles et les bonbonnes dans la vitrine
Maintenant cachées par des pampres roux avec des raisins gros bleu
Qu'on a peints sur la vitre.
On voit de moins en moins bien,
Mais qu'est-ce qu'on voulait voir ?
Poème de la suite Un restaurant dans Paris, reprise dans Ecrire à côté, Tarabuste éditeur, 2000.
PS: Sur James Sacré, on peut consulter l'article de Wikipedia , cette note du blog Lumière des jours , cet article de Remue.net sur Un paradis de poussières, le dernier livre de J. Sacré, paru chez André Dimanche.
2 commentaires:
J'étais consterné la dernière fois que je suis passée à Gambetta de voir le Café de la Mairie où nous avions nos aîtres quand j'étais à l'école d'infirmières et plus tard travaillant à Tenon. Un rade bougnat tout à fait normal transformé en une sorte de pub prétention à souhait... Il ne faudrait pas avoir de souvenirs. Ce quartier sympathiquement populaire comme je les aime s'est vachement "boboïsé" !
Pas de panique! Le quartier garde encore de beaux et bons troquets (mais il faut quitter la place Gambetta, suivre la rue des pyrénées vers la place du guignier...
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