dimanche 11 mai 2008

Le Matricule des Anges, encore

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Chaque début de mois, la motocyclette jaune du facteur m'apporte, en plus du "bonne journée" qui est devenu le souhait normé que s'adressent désormais à toute heure du jour les citoyens efficaces, l'inestimable Matricule des Anges, mensuel de la littérature contemporaine et surtout, pour moi, revue de découvertes littéraires, publié dans la bonne ville de Montpellier par une fine équipe dirigée par Thierry Guichard.
 
Je dois au Matricule une aventureuse extension de ma bibliothèque dans le domaine de la littérature bien vivante, avec si peu de "déchets" que je me dis qu'il doit y avoir entre eux et moi une sorte d'affinité... Toujours est-il que j'ai dû renforcer certains de mes rayonnages avec des étais de maçon laqués carmin, ce qui donne à ma bibliothèque une touche très contemporaine et même absolument hyperpostmoderne.

Dans sa dernière "livraison", comme on dit peut-être encore, le Matricule des anges consacre un dossier à Antoine Emaz.

Comme je ne connais pas grand-chose à la littérature, je découvre. Et mieux, puisqu'il s'agit d'un poète, je rencontre…

J'ai profité d'un séjour parisien pour faire un élégant saut capricant sur le boulevard du Montparnasse, à la librairie Tschann, où l'on peut encore trouver des livres de poésie…




Et après avoir lu Peau (aux éditions Tarabuste) et Lichen, lichen (aux éditions Rehauts), je crois pouvoir dire que j'ai fait plus que rencontrer la poésie d'Antoine Emaz, mais que j'ai pu la rejoindre dans ses mots, ou que ses mots ont pu me rejoindre dans mes sensations.

En dire plus aborderait les rives de ma biographie, et je ne suis pas là pour ça.

Seulement ceci, pour marquer un accord au moins sur "le monde" :

"Ce monde est sale de bêtise, d'injustice et de violence; à mon avis, le poète ne doit pas répondre par une salve de rêves ou un enchantement de langue; il n'y a pas à oublier, fuir ou se divertir. Il faut être avec ceux qui se taisent ou qui sont réduits au silence. J'écris donc à partir de ce qui reste vivant dans la défaite et le futur comme fermé. S’il n’est pas facile d’écrire sans illusion, il serait encore moins simple de cesser et supporter en silence. Donc... J’aime à penser la poésie comme un lichen ou un lierre, avec le mince espoir que le lierre aura raison du mur."



Si vous voulez découvrir Antoine Emaz et lire quelques uns de ses textes (poésies ou notes sur son travail poétique)
1) Achetez le Matricule des Anges de ce mois;
2) Consultez le dossier de Remue.net;
3) Et ce dossier de Esprits Nomades;
4) Allez voir votre libraire, il doit au moins pouvoir vous trouver Caisse claire (Points Seuil) qui propose une anthologie des poèmes de 1990 à 1997.



2 commentaires:

Anonyme a dit…

La littérature ou le jardinage, il faut choisr ... K

Guy M. a dit…

Autrement dit il faut choisir entre vivre et survivre...
Es-tu toujours aussi pessimiste tôt le matin ?