mercredi 16 décembre 2009

Les obsessions d'Eric Besson

En attendant que le ministère des Expulsions daigne bien vouloir "communiquer" sur la reconduite en Afghanistan de neuf paquets d'angoisse et de désespoir, chargés, au moins menottés, au pire ficelés, dans un avion britannique, je voudrais adresser à monsieur Eric Besson un petit signe de compassion.

Hier, pendant que se manigançait cette expulsion, monsieur Eric Besson était devant les micros d'Europe 1, à bavarder avec Patrick Cohen et Claude Askolovitch, et déclarait ceci:

"Je ne joue pas, je n’esquive rien, je fais appliquer la loi (…) J’essaie d’être un Républicain qui applique avec fermeté et justice la loi française"

Et surtout ceci:

"Est-ce que ça me fait plaisir ? La réponse est non. Est-ce que ça me crée des tourments, des interrogations ? La réponse est oui. Bien sûr que j’y pense tout le temps."

Je vous le remets sans italiques:

"Est-ce que ça me fait plaisir ? La réponse est non. Est-ce que ça me crée des tourments, des interrogations ? La réponse est oui. Bien sûr que j’y pense tout le temps."

Eric Besson, conscience républicaine.

Je dégouline de la plus pure compassion devant l'aveu de cette souffrance morale qui doit l'obséder jour et nuit, mais je me demande aussi: pour qui nous prend-il ?

Quant à la question de savoir pour qui il se prend, je trouve un élément de réponse dans cette phrase prononcée le même jour, à l'Assemblée Nationale:

"Enfin, je voudrais dire qu'en matière de droits de l'homme, je ne suis pas sûr que le gouvernement ait beaucoup de leçons à prendre d'un parti qui vient d'investir Georges Frêche à la tête de la région Languedoc-Roussillon."

Cette pointe politicarde m'incite à penser que monsieur Besson se croit nettement supérieur à monsieur Frêche dans l'échelle de l'ignominie.

C'est, en quelque sorte son auto-évaluation.

Pour moi, qui ai l'esprit large et accueillant, je les placerais bien tous deux dans la même poubelle de l'interminable histoire des infamies nationales.


Ajout vers 17h:

Monsieur Besson est sorti de son mutisme dans la journée...

Je crois bien que j'y reviendrai, le temps de reprendre quelques éléments d'information parus ici ou là...

Personne ne m'attend; alors, cela sera demain, ou après-demain.

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