samedi 16 octobre 2010

Un autre rendez-vous mardi prochain

J'ai déjà consacré six billets de ce blogue à l'expulsion d'Ardi Vrenezi vers le Kosovo. Je le devais, il me semble, en mémoire des rires interminables partagés avec ces "canards boiteux" qui m'ont appris tant de choses sur le handicap.

Malgré l'acharnement administratif auquel il doit faire face (voir ici, et là, et là encore), le comité de soutien local à Ardi et sa famille continue de se battre.

Avec l'appui de l'Association des Paralysés de France (APF), le collectif multi associatif Handas, le Réseau Education sans Frontières (RESF), la Ligue Des Droits de l'Homme (LDH), Handicap International France, la Cimade, l'Observatoire du Droit à la Santé des Etrangers (ODSE), il organisera un rassemblement le mardi 19 octobre, à partir de 10h, place du Président Edouard Herriot à Paris (Métro Assemblée Nationale).

Un reportage, effectué récemment par le journaliste Franck Seuret, sera diffusé pour rendre compte du quotidien d'Ardi et rappeler ses conditions d'expulsion.

Photo de Franck Seuret.

Une invitation a été adressée à messieudames les parlementaires. On peut y lire:

Aujourd'hui, le constat est grave : Ardi ne peut toujours pas bénéficier d'une prise en charge et de soins adéquats au Kosovo. Son état de santé se dégrade chaque jour davantage. Sa vie est en danger !

Les associations sont en désaccord total avec la position de la préfecture de Moselle d'après laquelle Ardi a des soins sur place. Cela a été infirmé par les médecins et des contacts aux Kosovo : les soins et médicaments sont inexistants ou inaccessibles.

Malgré un contact avec Bernard Kouchner en août dernier, et l'apport de médicaments par le gouvernement, l'état de santé d'Ardi s'est aggravé et les médicaments envoyés sont devenus inopérants.

Les associations demandent donc une enquête parlementaire indépendante pour analyser cette situation inacceptable, d'autant que depuis 1998, la loi protège les malades atteints de pathologies graves contre les expulsions et leur permet d'avoir un titre de séjour.

Y aller ne vous empêchera de vous rendre à la nouvelle manifestation prévue pour s'opposer à la réforme des retraites...

2 commentaires:

Marianne a dit…

Cumulons , cumulons les raisons de s'indigner et de manifester . Ce cumul personne ne pourra nous l'interdire .

Guy M. a dit…

Quoique...

Le droit de manifester n'a pas bonne presse.