Elle passait dans l'escalier, en voisine...
Parfois elle y laissait un petit mot, d'une étonnante justesse, ou d'une étrange poésie.
Sans la connaître, je lui prêtais volontiers le sourire de ceux qui savent que si la vie est tragique, point n'est besoin d'en rajouter en la prenant vraiment au tragique.
Et j'apprends ce matin que son sourire s'est éteint.
La nuit fait son noir et ses bruits, je me demande
(Ah, comme tu es loin !) comment tu as dormi
Après des jours de souffrance ?
J'espère
(Quel drôle de verbe qui me vient)
Que tu as pu penser
A revoir la maison bientôt, la chatte que tu aimais, des visages, tout,
Avant que tu t'endormes.
Quelqu'un t'a regardée dans ce dernier sommeil.
(On n'entend plus rien.)
(James Sacré, Une petite fille silencieuse, 2001, André Dimanche Éditeur.)
Petite fille ?
Qui sait quel âge on a vraiment, quand on vous ferme les yeux ?
lundi 31 mai 2010
Une passante
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5 commentaires:
Yelrah avait raison, tout à l'heure, et je t'ecris grossomodo pareil:
Je ne laisse pas souvent de comm, mais décidemment j'aime bien, moi aussi passer chez toi ...
Très bel adieu...
@ Chompitiarve,
Ah ben, merci aussi...
@ Sue Pollet,
... mais, hélas ! c'est un adieu.
Merci pour Elle , oui elle souriait toujours .
Je n'étais pas sûr, mais presque...
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