Puisqu'il ne s'était lui-même jamais privé du plaisir d'en commettre d'exécrables, Jacques Lacan est peut-être l'homme qui a suscité la floraison la plus abondante de jeux de mots, d'à peu près et d'équivoques à prétentions signifiantes, mais de la plus mauvaise qualité qui soit. Le titre-à-la-con grasseyé en couverture du numéro spécial de Libération publié le 11 septembre 1981, deux jours après sa mort, en est un des exemples parmi les plus symptomatiques - si l'on ose dire.
Avec une fierté maison assez naïve, Béatrice Vallaeys se vantait de nous remettre ce titre en mémoire dans un articulet paru samedi :
Avec la mort de Jacques Lacan, Libération a eu l’occasion d’illustrer un de ses talents indiscutables. La une du 11 septembre 1981, consacrée à cette figure de la psychanalyse, reste la plus pertinente de toutes celles qui font la réputation de notre journal : «Tout fou Lacan», écrivions-nous en manchette. Un trait de génie concernant cet intellectuel expert en jeux de mots (...).
Ce qui prouve que, dès la disparition du docteur Lacan, le "trait de génie" s'est fortement dévalué.
La célébration du trentième anniversaire de la mort de Jacques Lacan a donné l'occasion à nos médias préférés de nous informer d'une polémique naissante entre Jacques-Alain Miller, ayant droit moral de Jacques Lacan, responsable de l'édition de ses Séminaires - et par ailleurs époux de Judith, née Lacan -, et Élisabeth Roudinesco, historienne instituée de la psychanalyse, biographe de Jacques Lacan - et par ailleurs compagne d'Olivier Bétourné, PDG du Seuil, chez qui sont publiés les Séminaires...
Pour suivre tous les détails de cet impitoyable feuilleton pour intellectuels parisiens, on pourra se reporter aux commérages de Pierre Assouline, qui ont lancé l'affaire, au texticule compassé d'Alain Beuve-Méry, aux considérations bibliobscopiques d'Eric Aeschimann et, enfin, aux divers numéros du Lacan Quotidien.
De quoi vous convaincre qu'il est sans doute préférable de s'affronter à la lecture de Lacan en ignorant tout des chamailleries de ses "héritiers"...
Tout en restant dans les histoires de famille, on peut aussi lire ce petit texte dont Jacques Roubaud avait publié une première version en 1989 et qui a été réédité en 2004 aux Éditions de l'Attente - leur catalogue mérite vraiment d'être exploré.
de son titre et comme tel, la narration
d'une singularité", Fin de citation.
2.
5.
8.
9.
Je n'ai jamais vu le docteur Lacan, mais je me demande tout de même ce qu'aurait été ma vie s'il n'avait pas existé...
Autre.
Sans aucun doute.
1 commentaire:
un brin merdique ce blog.' l'est temps d'ouvrir les fenêtres et de respirer un bon coup d'air frais, mon gars :)
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